guide simple du nouveau Musulman8

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Thread: guide simple du nouveau Musulman8

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    بسم الله الرحمن الرحيم

    niveauVIII

    solliciter
    Bienheureux
    rapidevolontaire.

    prièrevolontaire
    dispositions defunérailles
    -Cadavremortet enterré
    - Commentles prièresfunéraires
    interdiction dela fraude
    interdictionde la désobéissance



    المستــوي الثــامن

    التوسل
    التبرك بالأماكن والآثار والأشخاص أحياءً وأمواتاً
    صيام التطوع
    ايام يحرم ،يكره فيها الصيام
    صلاة التطوع
    أحكام الجنائز
    - تغسيل الميت و دفنه
    -كيفية صلاة الجنازة
    تحريم الغش
    تحريم العقوق

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    تحمَّلتُ وحديَ مـا لا أُطيـقْ من الإغترابِ وهَـمِّ الطريـقْ
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  2. #2
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    Le tawassoul - التوسل : placer un intermédiaire entre nous et Allah

    Question :



    Est-il est permis de prendre le Prophète صلى الله عليه وسلم comme intermédiaire pour se rapprocher d'Allah (dans l'invocation) ?



    Réponse :



    Le mot Tawassoul comporte un sens général qu'il convient de détailler.



    Prendre comme intermédiaire le Prophète صلى الله عليه وسلم ou autre, si le but est que la personne aille lui demander, alors qu'il est vivant, qu'il invoque Allah, en lui disant par exemple :


    " Invoque Allah pour moi pour ceci ou cela ...".

    Il n'y a pas de mal en cela.


    Les Compagnons y ont pris Al 'Abbas comme intermédiaire pour demander la pluie.

    Omar qu'Allah l'agrée a dit :


    " Allahoumma, nous prenions notre Prophète comme intermédiaire (pour qu'il t'invoque) et tu nous donna la pluie, maintenant nous prenons l'oncle de notre Prophète comme intermédiaire, donne nous la pluie."
    Puis il demanda à Al 'Abbas d'invoquer Allah ", et il le fit.

    Il n'y a aucun mal à prendre un intermédiaire de cette façon, qui est : Demander à une personne vivante d'invoquer Allah.

    Mais en ce qui concerne le Tawassoul, qui est : Prendre les morts ou les personnes absentes comme intermédiaires et demander une chose à Allah en se servant d'eux (de leur rang), cela est une innovation et ce n'est pas permis.

    Car Allah عز و جل nous a ordonné de l'invoquer sans placer d'intermédiaire entre nous et Lui pour l'invoquer.


    Il est uniquement permis de demander au vivant qu'il invoque Allah conformément aux preuves existantes à ce sujet.

    Par contre, il n'a aucune preuve affirmant qu'il est permis de demander aux morts ainsi qu'aux personnes absentes.

    Quiconque le fait, alors il commet une innovation inventée dans la religion, et si en plus de cela, il y ajoute un acte d'adoration quelconque pour se rapprocher de cette intermédiaire Wassitah, alors cela est du polythéisme majeur Chirk Akbar (qui fait sortir de la religion).

    C'est ce que les polythéistes faisaient Allah dit d'eux (traduction rapprochée) :

    " Et ils prennent en dehors d'Allah ce qui ne peut ni les nuire ni leur profiter et disent : " Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah " (S. Younous v 18)

    Ceux qui ont pris en dehors de Lui des alliés (disent) (traduction rapprochée) :

    "Nous ne les adorons que pour qu'ils nous rapprochent d'avantage d'Allah" (S. Az-zoumar - Les groupes v 3)

    De ce fait, si pour lui prendre pour intermédiaire (Tawassoul), c'est demander d'une personne morte ou absente de lui combler son besoin, ou bien en se rapprochant de lui en accomplissant un acte d'adoration quelconque, comme l'immolation الذبح , le vœu النذر , ou autre ; cela est du polythéisme majeure Chirk Akbar.

    Mais s'il vise par le Tawassoul le fait qu'il dit : "Allahoumma ! Je te demande par le droit d'untel" ou : "Je me rapproche de toi par le biais d'untel" et autre que cela.


    Cela fait partie des innovations et inventions liées à l'invocation.

    Et Allah est Le plus Savant

    Source : Cheikh Salih ben Fazane AlFawzane Voir MAjmou' Alfatawa tome 1 page 29 - 30



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    Cheikh dit dans une autre fatwa concernant le fait de demander au Prophète صلى الله عليه وسلم qu'il invoque Allah pour obtenir la guérison ou chercher son intercession auprès de Lui.

    Cheikh a répondu :

    Cette invocation relève du polythéisme majeur Chirk Akbar car c'est une invocation destinée au Prophète صلى الله عليه وسلم.

    Demander au Messager صلى الله عليه وسلم de faire disparaître un mal ou une maladie, cela ne peut être réaliser que par Allah.

    Le fait qu'il demande à autre qu'Allah, est un acte de polythéisme majeur Chirk Akbar.

    Il en est de même pour le fait de lui demander son intercession صلى الله عليه وسلم , cela est également du polythéisme majeur Chirk Akbar.

    Car les premiers polythéistes adoraient les saints et disaient :


    " Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah"


    Avec cela, Allah les a critiqué et interdit un tel acte (traduction rapprochée) :

    " Et ils prennent en dehors d'Allah ce qui ne peut ni les nuire ni leur profiter et disent :"Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah " (S. Younous v 18)

    N'est-ce pas que la religion pure appartient à Allah.


    Ceux qui ont pris en dehors de Lui des alliés (disent) (traduction rapprochée) :

    "Nous ne les adorons que pour qu'ils nous rapprochent d'avantage d'Allah" (S. Az-zoumar - Les groupes v 3...)

    Source : Majmou' Al fatawa de cheikh AlFawzan Tome 1 page 31
    copié de avertissement.over-blog.net

    Cheikh Salih Bin Fawzan Bin 'Abdillah Al Fawzan
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    Le jeûne surérogatoire


    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) nous a recommandé de jeûner en dehors du mois de Ramadan, c’est ce qu’on appelle le jeûne volontaire ou surérogatoire qui par définition n’est pas obligatoire mais qui présente, néanmoins, beaucoup de mérites.



    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :




    « Le poids de la terre en or n’égalerait point la récompense réservée, le Jour de la Résurrection, à quiconque jeûnerait une journée volontairement.» (Tabarani et Abou Ya'la)


    « Le jeûne et le Coran intercéderont en faveur du serviteur le Jour de la Résurrection.

    Le Jeûne dira : Oh mon Seigneur ! Je l’ai empêché de se nourrir et de se satisfaire son désir : prends-moi donc comme intercesseur en sa faveur ! »
    Et le Coran dira : « Je l’ai empêché de dormir la nuit : prends-moi donc comme intercesseur en sa faveur ! ». « Et ils intercéderont. » (Ahmad)



    De nombreuses occasions de jeûner nous sont offertes durant l’année et nous permettent d’acquérir les mérites promis. Ceux-ci sont :


    1. Six jours de chawwal

    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :


    « Quiconque jeûne le mois de Ramadan et le fait suivre par six jours du mois de chawwal, le jeûne de celui-là équivaut à celui de toute une année». (Muslim)

    « Le jeûne du mois de Ramadan équivaut à 10 mois. Celui de six jours de chawwal équivaut à deux mois. C’est le nombre de mois d’une année. » (Ibn khuzaima)


    2. Première décade de dhoul-hidja

    Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :


    « Il n’y a pas de jours où les bonnes œuvres sont mieux agréées d'Allah autant que les dix premiers jours de Dhoul-Hidja » (Bukhari)



    3. le jour de ‘Arafat

    Le Prophète PSL a dit :

    «Le jeûne du jour de ‘Arafat permet d’absoudre les pêchés de l’année qui le précède et de celle qui le suit.» (Muslim).

    Le jour de 'Arafat correspond au neuvième jour de Dhoul-hidja.


    4. Mouharram

    On demanda au Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) quel est le meilleur jeûne après celui du Ramadan ?

    « C’est le jeûne du mois d'Allah appelé « Al Mouharram » répondit-il » (Muslim et Abou Dawud)


    5. ‘Achoura

    Le dix du mois d’Al Mouharram correspond à Al’Achoura. C’est le jour où Allah, exalté soit-Il, donna la victoire à Moïse et son peuple sur Pharaon. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) jeûna ce jour et recommanda de le jeûner.

    Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :


    « Celui qui jeûne le jour de ‘Arafat, aura ses pêchés de l’année précédente et de la suivante, tous pardonnés. Et celui qui jeûne le jour de ‘Achoura (10 de Mouharram) sera pardonné pour les péchés d’une année. » (Tabarani)

    « Quiconque comble sa famille (de dépense) le jour de ‘Achoura, Allah lui accorde l’aisance durant toute l’année ». (Al Bayhaqi)




    6. La première quinzaine de Cha’ban

    Mois qui précède le Ramadan.

    Aïcha a dit :


    « Je n’ai pas vu le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) jeûner un autre mois que celui du Ramadan, et je ne l’ai pas vu jeûner plus de jours qu’au mois de Cha’bane. »(Bukhari et Muslim)

    Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :


    « À la mi-cha’bane, faites la prière de sa nuit (veille) et jeûnez sa journée. Au coucher du soleil, Allah descend jusqu’au Ciel le plus bas et dit : Y a-t-il quelqu’un qui implore Mon pardon afin que Je lui accorde ? Y a-t-il quelqu’un qui me demande de l’enrichir afin que Je lui accorde son souhait? Y a-t-il un malade qui M'implore afin que je le guérisse ? ... et ainsi de suite jusqu’à l’aurore. » (Ibn Maja)



    7. Le jeûne des jours de pleine lune


    Le treize ; quatorze et quinzième jours du mois lunaire donc de chaque mois du calendrier hégirien.

    Abou Ad-Darda qu'Allah l’agrée a dit :


    « Mon bien aimé (le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam) m’a recommandé de faire trois choses que je ne laisserai jamais tant que je suis vivant : de jeûner trois jours de chaque mois, de faire la prière d’al-douha et de ne pas me mettre au lit avant de prier le Witr (un nombre impaire de raka’a». (Muslim)

    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

    « Le jeûne de ces trois jours équivalent au jeûne d’une année ». (An-Nassâ’i)



    8. Chaque lundi et jeudi

    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

    « Les œuvres sont soumises à Allah tous les lundis et Jeudis. Le Seigneur pardonne tout musulman à l’exception de deux personnes en discorde. Il dit : Ajournez ces deux là ! »(Ahmad)

    On interrogea le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) au sujet du jeûne du lundi, il répondit :
    « C’est le jour où je suis né, le jour où (Allah) m’a envoyé (comme Prophète) et le jour où on m’a révélé (Le Coran) ». (Muslim)

    Le prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) jeûnait constamment pendant ces deux jours.



    9. Un jour sur deux

    Le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :


    « Le jeûne le plus agréé d'Allah est celui de David. La prière la plus agréée d'Allah est celle de David. Il dormait la moitié de la nuit, veillait un tiers, puis il se recouchait le sixième de la nuit. Il jeûnait un jour et rompait son jeûne le jour suivant. » (Bukhari et Muslim)

    An-Nassâ’i rapporte d’après al Hakim : « J’allais trouver l’envoyé de d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) et lui dit : Oh Envoyé d’Allah ! Ordonne-moi une œuvre grâce à laquelle Allah m’accorde un profit (spirituel) ! »

    Il dit : « Tiens au jeûne, car le jeûne n’a pas de semblable. »




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    La prière volontaire
     

    A.Les avantages de la prière volontaire
    1. L’objet de la prière volontaire
    2. Recommandation de la prière à la maison
    B.
    Division des prières volontaires
    1. La prière volontaire après les prières légales
    a. La prière du fajr
    b. La prière du dhuhr
    c. La prière du ‘açr
    d. La prière du maghrib
    e. La prière d’al-’ishâ
    2. La Sunna non impérative (ghayr muakkada)
    a. Leur mérite
    b. Leur éthique
    c. Leur moment
    d. Le nombre de prosternations
    C.
    Les prières volontaires indépendantes
    1 - Les prières faites les nuits du ramadan
    a. Sa prescription le mois du ramadan
    b. Moment et nombre de prosternations
    c. La prière de la matinée (çalâtu d-duhâ)
    d. La prière de la bonne consultation (çalâtu l-istikhâra)
    e - La prière de la glorification (çalâtu t-tasbîh)
    f - La prière du besoin (çalâtul hâja)
    g - La prière du repentir (çalâtu t-tawba)
    h - La prière de l’éclipse (çalâtul kusûf)
    i- La prière pour demander la pluie (çalâtul istisqâ)
    D.
    Des prosternations particulières
    1 - La prosternation inhérente à la lecture du Coran (sajdatu t-tilâwa)
    a - Son mérite et sa règle
    b - Les versets renfermant l’idée de prosternation
    2 - La prosternation du remerciement (sajdadu sh-shukr)
    3 - La prosternation de l’omission (sajdatu s-sahwî)

     

    Les avantages de la prière volontaire

    1. L’objet de la prière volontaire:
    La prière volontaire, qu’il s’agisse de la Sunna ou de la surérogatoire, n’est pas obligatoire. Cependant, elle a été instituée dans le but de réparer les imperfections qui auraient pu s’introduire dans la prière légale. L’objet consiste donc à parfaire ce pilier important de la religion.
    Selon Abû Hurayra, le Prophète a dit: “La première des choses dont les gens rendront compte le Jour de la résurrection porte sur les pratiques de la prière. Dieu dira aux anges, bien qu’Il soit Connaisant de ce qu’ils font: “Regardez Mon adorateur s’il a parfait sa prière ou s’il la marquée de quelques déficiences. Si elle a été accomplie intégralement, elle sera inscrite comme telle, mais si elle a été amoindrie, voyez si Mon serviteur a effectué des prières volontaires ? S’il les a entreprises, Dieu dira: “Complétez à Mon serviteur son obligation par les actes réparateurs qu’il a réalisés et ses oeuvres seront alors prises complètement en considération”.
    A ce sujet; d’après Abû Amâma, le Prophète a dit: “Il n’y a rien de meilleur que Dieu écoute avec attention que l’accomplissement de deux prosternations. La piété se répand au-dessus de la tête du serviteur aussi longtemps qu’il se trouve en état de prière”.
    2. Recommandation de la prière à la maison:
    Plusieurs hadîths marquent l’intérêt de la prière volontaire dans les foyers de préférence aux mosquées. En voici quelques uns:
    * Que celui d’entre vous qui prie à la mosquée, consacre aussi à sa maison une partie de sa prière, car Dieu met du bien dans la prière chez soi.
    * La prière de l’homme dans sa maison est une lumère. Celui qui le veut, illumine donc sa maison.
    * Réservez une partie de vos prières dans vos maisons. Ne transformez pas ces dernières en tombbeaux.
    * La prière de l’homme dans sa maison est meilleure que sa prière dans ma mosquée, exception faite de la prière prescrite.
    Il en ressort que les prières volontaires sont recommandables (mustahabba) et que leur accomplissement dans les maisons est préférable à celles effectuées dans une mosquée.
    A ce sujet, an-Nawâwî déclare que si l’Envoyé de Dieu incite le croyant à prier dans sa maison, c’est parce qu’en ce lieu, étant livré à lui-même et loin des regards, il échappera aux tentations de la duplicité et ainsi il se préservera des facteurs qui déprécient ses oeuvres. De plus, la maison sera bénie, la miséricorde des anges y descendra, tandis que Satan en sera repoussé.
    Lors des prières volontaires, il est permis de les effectuer dans une position assise quand bien même l’orant est à même de se tenir debout dans une position verticale. Il est admis aussi d’accomplir une partie dans une position assise et l’autre en étant debout. Il est peu important qu’il commence par la première station ou par la seconde.
    Aïsha a dit: “Assis, le Prophète récitait et, lorsqu’il voulait passer à l’inclination, il se levait d’abord et ensuite il s’inclinait”. Elle ajouta: “Je n’ai jamais vu le Prophète r réciter quoi que ce soit lors de la prière de la nuit dans une position assise jusqu’au moment où il atteignit un âge avancé. C’est alors qu’il s’asseyait et lisait. Lorsqu’il lui restait trente à quarante versets, il se levait pour les réciter et ensuite il se prosternait”.
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    Division des prières volontaires
    Les actes cultuels volontaires se divisent en prières inconditionnées et en prières prescrites. Les premières dépendent de l’intention que l’orant se fait de la prière à effectuer. An-Nâwâwi a dit que s’il s’apprête à les faire sans envisager leur nombre, il peut réaliser une rak‘a, faire le salut final et entreprendre une seconde, une trosième ou cent ou mille... S’il se met dans l’idée de s’acquitter d’un certain nombre de prières, celles-ci sont valables même s’il n’indique pas leur catégorie et leur genre.
    C’est ainsi qu’Abû Darr effectua plusieurs prières volontaires et fit le salut final. Al-Ahnaf lui fit remarquer qu’il s’était détourné du shaf’ ou du witr. Abû Dhar répondit: “Si moi, je ne m’en suis pas rendu compte, Dieu, Lui, le sait. J’ai entendu mon ami Abûl Qâsim (le Prophète r) dire: “Il n’y a pas de serviteurs qui effectue une prosternation pour Dieu sans que Celui-ci ne l’élève d’un degré et ne lui efface une faute”.

    1. La prière volontaire après les prières légales:
    Quant aux prières volontaires prescrites, elles comportent ce qui a été légiféré à accomplir à la suite des prières légales. Elle portent le nom de sunna constante et fixe (as-sunan ar-râtiba) et englobent celles qui accompagnent les cinq prières légales de la journée.
    a. Le fajr (l’aube):
    L’orant effectue les deux rak‘a de l’aube. Plusieurs hadîths signalent le mérite d’en préserver l’usage. En voici deux d’entre eux.
    * Ce sont celles que j’aime le plus au monde.
    * N’abandonne pas les deux rak‘a de l’aube même si un ennemi te pourchasse.
    Il est connu que le Prophète r allégeait la lecture du Coran lors des deux rak‘a de l’aube. C’est ce que confirma l’une de ses épouses Hafsa qui a dit que l’Envoyé de Dieu s’acquittait des deux rak‘a de l’aube avant la prière du matin dans sa chambre et il les écourtait au maximum.
    Quant à Aïsha, elle a dit que le Prophète r accordait aux deux rak’ât de l’aube un temps équivalent à la durée de la lecture de la Fâtiha; cela suppose que l’orant peut se limiter à la seule lecture de la Fâtiha. Elle précisa, qu’il lisait à voix basse les deux sourates suivantes: “qul yâ ayyuhâ l-kâfirûn” et “qul Huwa Allâhu Ahad”.
    Certes, il arrivait au Prophète r de lire d’autres versets du Coran si l’on se réfère à ce qu’Ibn ‘Abbas rapporta. Il s’agit de ces deux passages, l’un au cours de la première rak‘a et l’autre pendant la seconde : * «Dites: Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, Ismâël, Isaac, Jacob, aux douze tribus, à ce qui a été confié à Moïse, à Jésus, aux prophètes par leur Seigneur. Nous ne faisons aucune distinction entre eux et à Dieu nous sommes soumis». (Coran, 2/136)
    * «Dis: Ô Gens du Livre, venez à une formule valable pour nous et pour vous: de n’adorer que Dieu sans rien Lui associer, de ne pas nous prendre les uns les autres pour maîtres à la place de Dieu”. S’ils s’en détournent, dites-leur:Témoignez qu’à la Volonté de Dieu nous sommes soumis.»(Coran, 3/64)
    Toujours selon Ibn ‘Abbâs d’après la version d’Abû Dâwud, le Prophète lisait dans la première rak‘a, le premier verset cité, et dans la seconde ce verset:
    * «Lorsque Jésus s’aperçut de leur incrédulité, il dit: Qui me soutient dans la voie de Dieu ? Les Apôtres dirent: “Nous sommes les auxiliaires de Dieu. Nous croyons en Dieu. Témoigne qu’à Sa volonté nous sommes soumis». (Coran, 3/52)
    L’imam An-Nawâwî signale dans son livre “Al-Adhkâr” que le Prophète, après la prière de l’aube, répétait trois fois ces invocations alors qu’il était encore assis. Celui qui les fait, Dieu lui pardonne ses fautes quand bien même elles seraient de la grosseur de l’écume de la mer.
    “Ô mon Dieu ! Seigneur de Gabriel, d’Isrâfîl, de Michaël et de Muhammad, Envoyé de Dieu, je me réfugie auprès de Toi contre le châtiment du Feu”.
    “Allâhumma, Rabba Jibrîl, wa Isrâfîl, wa Mîkâyîl wa Muhammad, nabiyyu Allâh, a‘ûdhu bi-ka mina n-nâr”.
    “Je demande pardon à Dieu, en dehors de qui il n’y a pas d’autre divinité, le Vivant, l’Absolu. Je me repens à Lui”.
    “Astaghfiru Allâh allâdhî lâ ilâha illâ Huwa al-Hayyu al-Qayyûmu wa atûbu ilayhi”.
    Il est d’usage de faire aussi cette invocation aussi bien après la prière de l’aube qu’après celles des prières légales de la journée:
    “Mon Dieu, Tu es la Paix, de Toi provient la Paix et vers Toi retourne la Paix. Beni et Exalté sois-Tu, ô Toi détenteur de la Majesté et de l’Honneur”.
    “Allâhumma, Anta s-salâm, wa minka s-salâm, wa ilayka yarji‘u s-salâm, tabârakta wa ta‘âlayta, yâ dhâ l-jalâli wal ikrâm”
    Aïsha a dit que lorsque le Prophète r achevait sa prière de l’aube, il s’allongeait sur le côté droit s’il la voyait endormie, sinon il se mettait à discuter avec elle.
    Cependant le fait rapporté par l’épouse de l’Envoyé de Dieu prête à discussion. Il semble qu’il est recommandé seulement pour celui qui prie chez lui, en dehors donc de la mosquée.
    Il est certain, selon Ibn ‘Umar, avis renforcé par les grands théologiens, que le Prophète r ne prenait pas la peine de s’allonger quand il accomplissait la prière de l’aube dans l’enceinte de la mosquée. Bien au contraire, d’après Ibn’Umar, il dissuadait ceux qui étaient tentés de le faire.
    Selon Abû Hurayra, le Prophète a dit: “Celui qui ne s’acquitte pas des deux rak‘a de l’aube jusqu’au lever du soleil, qu’il les effectue tout de même”.
    Qays Ibn ‘Umar rapporte qu’étant sorti le matin sans avoir fait la prière de l’aube, il rencontra le Prophète r avec lequel il fit la prière du matin. Ayant terminé ce devoir, il fit la prière de l’aube. Le Prophète lui demanda ce qu’était cette prière. Il lui répondit que c’était celle de l’aube. L’Envoyé de Dieu se tut et ne dit rien.
    Il est évident, selon les hadîths, que la prière de l’aube peut se réaliser aussi bien avant qu’après le lever du soleil, que ce soit pour une raison majeure ou tout simplement parce que l’heure qui lui est réservée a été dépassée. Il n’en reste pas moins que la meilleure façon de la faire, c’est de l’accomplir en temps voulu.
    b. La prière du Dhuhr: (début d’après-midi)
    Il apparaît de la Sunna que la prière volontaire après la prière du dhuhr se compose de quatre rak‘a, de six ou de huit. En voici les détails:
    Quatre ‘a: “Ibn ‘Umar a dit: “J’ai appris du Prophète dix rak‘a: deux avant la prière du dhuhr et deux autres après, deux également après le mahgrib à la maison, deux après al-‘ishâ’ à la maison et deux avant le matin”.
    Six rak‘a: Ibn ‘Abd Allâh Ibn Shaqîq a interrogé Aïsha sur la manière dont le Prophète effectuait sa prière. Elle lui répondit: “Il faisait quatre rak‘a avant la prière du dhuhr et deux autres après”.
    Huit rak‘a : Umm Habîba rapporta ce dire de l’Envoyé de Dieu: “Celui qui s’acquitte de quatre rak‘a avant la prière du dhuhr et quatre autres après, Dieu rend illicite sa chair au Feu”.
    La prière de quatre rak‘a avant la prière du dhuhr comporte un certain mérite selon Abû Ayyûb al-Ançâri lequel s’acquittait de quatre rak‘a avant l’office du dhuhr. Lui ayant fait remarquer qu’il prolongeait cette prière volontaire, il répondit: “C’est l’heure où s’ouvrent les portes du Ciel. J’aime que Dieu élève vers ce Ciel une oeuvre salutaire.”
    Il y aucune contradiction dans tous ces hadîths, car il est probable que le Prophète priait tantôt deux fois et d’autre fois quatre. Il est possible qu’il effectuait deux à la mosquée et quatre à la maison. L’autre possibilité envisagée: il faisait deux prosternations à la maison avant de se rendre à la mosquée et deux autres en y arrivant.
    Le procédé consiste à les faire deux par deux et à séparer chaque couple de rak‘a par le salut final. Il est admis aussi de les effectuer ensemble avec un seul salut final.
    c. La prière du ‘açr (milieu d’après-midi) :
    Plusieurs versets traitent de la question mais les uns appuient et confirment les autres. Il y a la narration d’Ibn ‘Umar: selon lui, le Prophète a dit que: “La Miséricorde de Dieu couvre l’homme qui effectue quatre rak‘a avant la prière du milieu de l’après midi”. Il y a également le témoignage de ‘Alî qui a dit que le Prophète s’acquittait de quatre rak‘a et opérait une séparation entre deux rak‘a par le salut final.
    Cependant, l’idée qui prévaut porte sur seulement deux rak‘a d’après cette règle générale énoncée par l’Envoyé de Dieu: “Entre tous les deux adhân, il y a une prière”.
    d. La prière du maghrib (coucher du soleil):
    La Sunna recommande d’effectuer deux prosternations après la prière du soir, en lisant dans la première “Qul yâ ayyûhal kâfirûna” et dans la seconde “qul Huwa Allâhu Ahad”.
    Il est recommandé de s’en acquitter à la maison. En effet, le Prophète r dirigea la prière du soir des Banû ‘Abd al-Ash-hal. Après le salut final, il leur dit: “Faites deux prosternations en arrivant chez vous”. C’est ce qu’il faisait lui-même.
    e. La prière d’al-‘ishâ (nuit) :
    La règle générale établie ci-dessus est valable pour la prière de la nuit. Après avoir répété deux fois: “Après tous les deux adhân, il y a une prière”, le Prophète r a dit en la renouvelant une troisième fois: “Pour celui qui le veut”. Selon Ibn Zubayr, le Prophète r a dit aussi: “Il n’y a de prière prescrite sans qu’il y ait deux rak‘a”.
    Il est indispensable de séparer nettement la prière obligatoire et la prière surérogatoire. En effet, un homme, après avoir accompli la prière du milieu de la journée, se leva aussitôt et effectua la prière volontaire. ‘Umar, l’ayant vu agir de la sorte, l’interpella :
    “Assis-toi, lui dit-il, les Gens du Livre ont été maudits parce qu’il n’opérait pas de séparation entre leurs prières”. L’ayant entendu, le Prophète r a dit: “ ‘Umar Ibn al-Khattâb a bien agi”.

    2. La Sunna non impérative (Ghayr mu’akkada) :
    Il est utile de mette en évidence le réveil au cours de la nuit (qiyyâmu l-lay) pour s’acquitter des prières volontaires. Le Coran et la Sunna y attachent beaucoup d’importance et impliquent tous les croyants et croyantes en mesure de les accomplir dans les meilleures conditions possibles.
    a. Leur mérite:
    Dieu ordonne à Son Envoyé ce qui suit: «A des moments de la nuit, interrompt le sommeil pour une oraison surérogatoire: peut-être que ton Seigneur te ressuscitera dans un séjour de louange». (Coran, 17/79)
    Bien que ce commandement s’adresse au Prophète r, il n’en reste pas moins vrai qu’il concertne, par la même occasion, tous les Musulmans et à toutes les Musulmanes. Il est demandé à tous de s’y conformer.
    Le Coran montre clairement que ceux qui se réveillent la nuit et s’attachent à la pratique du culte de Dieu appartiennent à la catégorie des bel-agissants qui méritent la Miséricorde divine. Le Seigneur loue leur détermination et leur persévérance et les compte au nombre des croyants d’une grande piété. Il témoigne de leur foi inébranlable et indestructible et les élève à un rang élevé qu’aucune autre catégorie de pratiquants ne peut égaler. Voici des versets qui les décrivent:
    * « Ceux qui se prémunissent seront dans des jardins au milieu des sources. Ils saisissent ce que leur Seigneur leur accorde car ils étaient autrefois des bel-agissants. Ils ne s’assoupissaient rien qu’un peu de la nuit et imploraient leur pardon dès avant l’aube. » (Coran, 51/15 à 18)
    * « Les adorateurs du Tout Miséricordieux sont ceux qui parcourent la terre humblement. Si des incrédules les interpellent, ils disent: “Paix”. Ils passent la nuit à se prosterner et à se redresser devant leur Seigneur. » (Coran, 25/ 63-64)
    * « Ne croient à nos versets que ceux qui, s’ils les entendent, tombent prosternés, exaltent par la louange la transcendance de leur Seigneur et se dépouillent de tout orgueil. Ils détachent leurs flancs de leur couche pour invoquer leur Seigneur dans la crainte et l’espoir et sur Notre attribution font dépense ». (S. 32, 15 et 18)
    * « Quoi ! celui qui se livre à la dévotion à telles heures de la nuit, se prosterne et se redresse, a souci de la vie dernière, aspire après la misércorde de son Seigneur... Dis: “Ceux qui savent seraient-ils les égaux de ceux qui ne savent point ? “. Mais seuls les hommes intelligents réfléchissent » (S. 39, 9)
    De son côté, l’Envoyé de Dieu n’a pas manqué de marquer l’importance des prières au milieu de la nuit. Il le fit dès son arrivée à Médine. Ainsi ‘Abd allâh Ibn Muslim apporta ce témoignage: “La première des choses que j’ai entendue du Prophète est ce discours: “Ô vous les gens ! Répandez la paix, nourrissez le pauvre, respectez les liens de la parenté, priez la nuit au moment où les gens dorment encore. C’est ainsi que vous entrerez au Paradis en paix”.
    Fort de son expérience auprès de l’Envoyé de Dieu, Salmân al-Fârisi a dit:“Il vous appartient de vous réveiller la nuit et de prier. Cette prière a été effectuée par vos vertueux devanciers; elle vous rapproche de Dieu, efface vos fautes, vous éloigne des péchés et chasse le mal de votre corps”.
    Selon Sahl Ibn Sa’d, Gabriel se présenta à l’Envoyé de Dieu et lui dit: “Ô Muhammad ! vis autant que tu voudras mais tu finiras par mourir; fais ce que tu voudras et tu seras récompensé selon le mérite de tes oeuvres; aime qui tu voudras mais il t’arrivera de les quitter. Sache que la noblesse du croyant réside dans le réveil de la nuit pour prier et sa grandeur consiste à être à même de se passer de l’assitance des gens”.
    b. Leur adab:
    La Sunna recommande, à celui qui se réveille la nuit pour prier, ce qui suit:
    * L’intention: l’orant, avant de dormir, se met dans l’idée qu’il se réveillera pour accomplir ses prières. Le Prophète a dit: “Celui qui rejoint sa couche et se résoud intentionnellement à se réveiller pour prier mais ensuite, gagné par le sommeil, ne se lève qu’au matin, il lui sera inscrit ce qu’il avait l’intention de faire et son sommeil sera considéré sur son compte, comme une aumône de la part de son Seigneur”.
    * Au moment du réveil: il s’essuie le visage en se réveillant et se cure les dents avec le “siwâk”. Après, il lève les yeux vers le ciel et fait cette invocation prononcée par l’Envoyé de Dieu: “Il n’y a de Dieu que Toi. Gloire à Toi. J’implore Ton pardon pour mes fautes et espère Ta Miséricorde. Ô mon Dieu ! Ajoute à ma science et ne déracine pas de mon cœur la foi après m’avoir guidé dans le droit chemin. Accorde-moi de Ta part miséricorde car Tu es le meilleur des donateurs. Louange à Dieu qui nous a donné la vie après nous avoir fait mourir. C’est vers Lui que se fera le retour”.
    “ Lâ Ilâha illâ anta, subhâna-ka astaghfiru-ka li dhanbî wa as’aluka rahmataka, allâhumma zidnî ‘ilman wa lâ tuzigh qalbî ba‘da idh hadaytahu, wa hab lî min ladunika rahmatan, innaka anta l-wahhâb, al-hamdu li Llâhi allâdhî ahyânâ ba’da mâ amâtanâ wa ilayhi n-nushûr”.
    Après cela, l’orant lira les onze derniers versets de la sourate al-’Imrân qui commencent par: “Il y a dans la création des cieux et de la terre et dans l’alternance de la nuit et du jour des signes certains pour les hommes doués d’intelligence” et finissent par: “Craignez Dieu et vous serez heureux”.
    Ensuite, il dira: “Mon Dieu ! à Toi la louange ! Tu es la Lumière des cieux, de la terre et ce qu’ils contiennent. A Toi la louange ! Tu es le maître des cieux, de la terre et de ce qu’ils contiennent. A Toi la louange ! Tu es la Vérité. Ta promesse est la vérité. Ta rencontre est vérité. Le Paradis est vérité. L’Enfer est vérité. Les prophètes sont vérité. Muhammad est vérité. L’Heure est vérité. Ô mon Dieu à Toi je me soumets. C’est en Toi que je crois. En Toi j’ai une confiance absolue. Pardonne mes fautes antérieures et celles qui suivront, celles que je cèle comme celles que je publie. Tu es Dieu; il n’y a pas d’autre divinité que Toi”.
    “Allâhumma laka l-hamdu, anta nûru s-samâwâti wa l-ardi wa man fîhimâ, wa laka l-hamdu, anta qayyûmu s-samawâti wa l-ardi wa man fîhimâ, wa lakal hamdu, antal haqqu, wa wa’duka l-haqqu, wa liqâ.u-ka haqqun, wa l-jannatu haqqun, wa n-nâru haqqun, wa n-nabiyyûna haqqun, wa Muhammud haqqun, wa s-sâ‘ata haqqun. Allâhumma laka aslamtu, wa bika âmantu, wa ‘alayka tawakkaltu, faghfir lî mâ qaddamatu wa mâ akhkhartu wa ma asrartu wa mâ a‘lantu, anta Allâhu lâ ilâha illâ anta”.
    * D’ouvrir la prière la nuit par deux légères prosternations: Selon Aïsha, le Prophète, quand il se levait pour prier la nuit, inaugurait ses prières surérogatoires par deux courtes prosternations. En suivant cet exemple de l’Envoyé de Dieu, l’orant pourra ensuite débuter ses prières volontaires de la nuit.
    * De réveiller son épouse et inversement: Autrement dit, l’homme réveille sa femme et celle-ci réveille son mari si elle se lève la première. Le Prophète a dit:
    “ La Miséricorde de Dieu s’étend sur l’homme qui se lève la nuit et prie et, par la même occasion, réveille sa femme. Si celle-ci refuse, il imbibe son visage d’eau. La Miséricorde de Dieu s’étend sur la femme qui se lève la nuit et prie et, par la même occasion, réveille son époux. Si celui-ci ne veut pas, elle imbibe son visage d’eau”.
    Il ajouta en un autre moment: “Si l’homme réveille son épouse la nuit et ensemble effectuent deux prosternations, ils seront inscrits au nombre des invocateurs de Dieu et dans les registres”.
    Le Prophète était venu réveiller ‘Ali et sa femme Fâtima: “Est-ce que vous ne vous levez pas pour prier ?” ‘Alî répondit: “Ô Envoyé de Dieu ! Nos âmes sont entre les “mains” de Dieu. S’Il le veut, Il nous ressuscitera d’un seul coup”. Le Propète partit et je l’entendis revenir sur ses pas en disant: “Comme l’homme est souvent discuteur”.
    * De se remettre au lit si on est fatigué: L’orant doit cesser sa prière s’il sent le sommeil le gagner. Qu’il aille dormir jusqu’à ce que le sommeil ne le domine plus.
    Aïsha a entendu du Prophète cette parole: “Si l’un de vous se lève la nuit pour prier et que sa lecture du Coran est difficile à comprendre, ne sachant pas ce qu’il récite, qu’il aille se mettre au lit”.
    * De ne pas s’imposer le réveil la nuit: L’orant ne se réveille que selon ce que son énergie lui permet. Cependant, il convient de s’appliquer, selon les possibilités de chacun, à ne pas abandonner cette prière, sauf en cas de force majeure.
    Le Prophète a dit, d’après Aïsha: “Réalisez les oeuvres selon vos possibilités. Dieu ne cessera pas de vous récompenser aussi longtemps que vous-mêmes vous ne cessez pas vos dévotions”.
    A ce sujet, l’Envoyé de Dieu, interrogé pour savoir quelle est la meilleure oeuvre aimée de Dieu, répondit: “L’oeuvre dans laquelle on persévère même si elle est minime”.
    S’adressant à ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar, il lui dit: “Ô ‘Abd Allâh ! ne sois pas comme untel: il se levait pour prier la nuit et ensuite il renonça à le faire”.
    c. Leur moment:
    La prière de la nuit est valable au début de la nuit, en son milieu ou vers la fin. Cependant, la meilleure période est celle qui couvre le dernier tiers de la nuit. Le Prophète a dit, selon Abû Hurayra::
    “Notre Seigneur descend chaque nuit du Ciel vers la terre pendant le dernier tiers de la nuit et dit: “Celui qui M’invoque, Je répondrai à son invocation; celui qui Me sollicite, Je lui accorde ce qu’il veut et celui qui Me demande pardon, Je lui pardonne”.
    En d’autres occasions, l’Envoyé de Dieu a dit: “Le moment où l’adorateur se rapproche le plus du Seigneur, c’est celui du creux du troisième tiers de la nuit. Celui qui peut invoquer Dieu en cette heure, qu’il le fasse”.
    Abû Dharr, ayant interrogé le Prophète pour connaître le meilleur moment de la nuit pour s’acquitter de la prière volontaire, reçut cette réponse: “Le creux de la nuit qui reste à passer et que celui qui prie le fasse le temps qu’il peut”.
    d. Le nombre de prosternations:
    La prière surérogatoire de la nuit n’a pas de limite bien déterminée. Elle peut commencer dès après le witr. Le Prophète a dit: “La prière de la nuit est nécessaire ne serait-ce qu’en la faisant durer le temps de traire une chèvre ou une chamelle”. En une autre occasion, il a dit: “Faites la prière de la nuit, ne serait-ce qu’en effectuant une seule rak‘a”.
    Le meilleur procédé consiste à s’en tenir à onze ou à treize rak‘a et à respecter constamment ce nombre. Il n’est pas nécessaire de s’acquitter des rak’ât l’une derrière l’autre. Selon Aïsah, il est possible, selon l’un des exemples donnés par le Prophète, de les espacer: quatre + quatre + trois.

    Les prières volontaires indépendantes
    1. La prière volontaire après les prières légales
    a. Sa presciption le mois de ramadan:
    La prière des tarâwîh au cours du mois de ramadan est une sunna applicable aussi bien aux hommes qu’aux femmes. Elle se pratique après la prière d’al-‘ishâ et avant celles du shaf‘ et du witr. Certes, il est permis de l’accomplir avant, mais la première méthode indiquée est la meilleure.
    Selon Aïsha, le Prophète r ne priait pas plus de onze rak‘a. Selon Jâbir, l’Envoyé de Dieu dirigea leur prière et effectua huit rak‘a et ajouta la prière du witr.
    Ce fait est confirmé par Ubayya Ibn Ka‘b qui a dit au Prophète avoir conduit la prière des membres de sa famille et effectué huit rak‘a plus la prière du witr. L’Envoyé de Dieu l’écouta et ne dit rien. Telle est, en vérité, la Sunna.
    Il est vrai que sous le califat de ‘Umar, de ‘Uthmân et de ‘Alî, les croyants s’acquitaient de vingt rak‘a. Cette opinion a été admise par la plupart des fuqaha de tendance hanafite et hanbalite.
    C’est ce qu’a dit at-Tirmidî: “C’est ainsi que, plus tard, j’ai vu les gens prier à La Mecque en effectuant vingt rak‘a.”
    En fait, certains ‘ulama admettent que la Sunna reconnaît onze rak‘a en plus du witr. Quant au reste, cela entre dans le contexte des recommandations (mustahhab).
    Al-Kamâl Ibn al-Hamâm a dit: la Sunna consiste en vingt rak‘a conformément à la pratique du Prophète. Cependant, celui-ci renonça à ce nombre car il craignait qu’il devienne une obligation pour eux.
    C’est pourquoi, les tarâwîh implique onze rak‘a. Quant aux prosternations supplémentaires, elles relèvent des recommandations.
    b. La prière individuelle ou en groupe et récitation du Coran:
    Il est permis de prier les tarâwîh aussi bien seul qu’en groupe mais ce dernier procédé dans une mosquée est préférable. En effet, ‘Abd ar-Rahmân Ibn al-Qârî a dit: qu’il sortit en compagnie de ‘Umar Ibn al-Khattâb une nuit de ramadan et, ensemble, ils allèrent à la mosquée. Ils virent les croyants en rangs dispersés. Les uns priaient individuellement et les autres en groupes composés chacun de trois ou quatre personnes. ‘Umar leur dit qu’à son avis, il serait plus judicieux de rassembler tout ce monde en une seule assemblée que dirigerait un seul homme. C’est ce qu’ils firent.
    La Sunna n’a pas établi la manière de réciter le Coran. Les croyants s’appliquaient à prier jusqu’à l’aube et ne s’arrêtaient qu’à l’approche du fajr. Ils lisaient, en huit rak‘a, la sourate al-Baqara. Quant ils le faisaient en douze rak‘a, ils en allégeaient la récitation. A ce sujet, Ibn Qudâma a dit: Ahmad a dit: “On récite, du Coran, au cours du mois de ramadân, ce qui ne met pas dans la gêne, en particulier durant les nuits courtes”.
    Cependant, il est préférable que les croyants écoutent tout le Coran pendant les nuits sacrées du mois consacré au jêune.

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    2. La prière de la matinée (çalâtu d-duhâ):
    a. Son mérite et sa règle:
    ‘Abd Allâh Ibn ‘Umar a dit: le Prophète envoya une expédition militaire qui revint sans tarder, chargée d’un grand butin. Les gens se mirent à discuter avantageusement de la proximité de cette opération, du profit matériel qui en résulta et de la célérité du retour au point de départ. Le Prophète intervint pour leur indiquer quelque chose de meilleur que ce qu’ils étaient en train de vanter.
    “Voulez-vous, leur dit-il, que je vous désigne quelle est l’expédition la plus proche, le butin le plus volumineux et le retour le plus diligent ? Effectue tes petites ablutions, puis rend toi à la mosquée pour t’acquitter de la prière de la matinée: c’est celle-là l’expédition la plus proche, le butin le plus considérable et le retour le plus rapide”.
    Abû Hurayra a dit, parlant de l’Envoyé de Dieu: “ Mon ami me donna trois conseils: jeûner trois jours chaque mois, effectuer deux rak‘a le matin et m’acquitter de la prière du witr avant de dormir”.
    La prière de la matinée est une pratique cultuelle recommandable (mustahabba). Celui qui le veut, qu’il la fasse et il en sera récompensé. Quant à celui qui y renonce, aucun reproche ne lui sera fait.
    b. Moment et nombre de prosternations:
    L’heure de la prière volontaire de la matinée commence au moment où le soleil se lève assez haut et prend fin à l’instant où cet astre entame son déclin. Cependant, il est recommandable de la retarder jusqu’à ce que le soleil s’élève bien haut et que sa chaleur soit plus intense. A ce sujet, le Propète se rendit chez les habitants de Qûba, cité située entre La Mecque et Médine. Il les vit en train d’effectuer la prière de la matinée. Il leur dit:“Cette prière est celle de ceux qui retournent vers Dieu. Elle se pratique à l’heure où les articulations du corps ressentent la chaleur du soleil de la matinée”.
    Le minimum de rak‘a prévu est de deux et son maximum est de huit selon les indications rapportées par Anas qui a dit: “J’ai vu, au cours d’un voyage, le Prophète r s’acquitter de la prière de la matinée en effectuant huit rak‘a.” Il est possible aussi de la prolonger juqu’à douze.
    En fait, elle n’a pas de limite. Al-’Irâqî, en expliquant les hadîths rassemblés par at-Tirmidû, a précisé qu’il n’a pas vu un seul des compagnons du Prophète r et de la génération suivante limiter la prière de la matinée à douze rak‘a. Bien au contraire, d’après al-Hasan, certains compagnons effectuaient deux rak‘a, d’autres quatre, d’autres encore priaient jusqu’au milieu de la journée.
    Ceci a été aussi confirmé par al-Aswad Ibn Yâzid auquel un homme interrogea sur le nombre de prières à acquitter au cours de la matinée. Sa réponse fut : “Autant que tu voudras”. Pour plus de précision, reportons-nous à ce dire de Aïsha: “Le Prophète effectuait quatre rak‘a durant la matinée et ensuite, il ajoutait ce que Dieu voulait”.

    3. La prière de la bonne consultation (çalâtu l-istikhâra)
    La Sunna prévoit une prière qu’effectue celui qui aspire à réaliser un dessein. Il va de soi que cette demande ne peut être que licite. Al-istikhâra comporte deux rak‘a à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, mais de préférence la nuit avant de dormir. L’orant peut réciter n’importe quelle sourate après la lecture de la Fâtiha.
    Après avoir loué Dieu et prié pour le Prophète , il énonce sa demande. L’Envoyé de Dieu a dit, selon Jâbir : “Si l’un de vous est préoccupé par une affaire, qu’il fasse deux rak‘a, en dehors de la fârida (obligation).Ensuite, il dit:
    “Allâhumma, Astakhîruka bi ‘ilmika, wa astaqdiruka bi qudratika, wa as’aluka min fadlika l-’azîm, fa inna-ka taqdiru wa lâ aqdiru, wa ta‘lamu wa lâ a‘lamu, wa anta ‘allâmul ghuyûbi. Allâhumma in kunta ta‘lamu hadhâ l-’amra (l’orant désigne à ce moment l’objet de ses préoccupation), khayrun lî fî dînî wa ma‘âshî wa ‘âqibati amrî, faqdurhu lî wa yassirhu lî thumma bârik lî fîhi. Wa in kunta ta‘lamu anna hâdhâ l-’amra sharrun lî fî dînî wa ma‘âshî wa ‘âqibati amrî, fa-srifhu ‘annî wa srifnî ‘anhu, waqdur lî l-khayra haythu kâna, thumma r-dhinî bihi”
    “ Ô mon Dieu ! Je Te demande de me guider dans mon choix par Ta science. Je cherche ma force dans Ta toute-puissance. Je te consulte en raison de Ton immense faveur car Tu peux tout et je ne suis capable de rien. Tu sais tout et je n’ai aucune connaissance. Tu es le plus Connaissant des choses cachées. Ô mon Dieu ! si Tu sais que dans cette affaire (on énonce l’objet de la requête) il y a un bien pour moi du point de vue de ma religion, de ma subsistance et de ses conséquences, rend-la à ma portée, facilite-la pour moi et ensuite mets-y Ta bénédiction. Si Tu sais que dans cette affaire, il y a un mal pour moi du point de vue de ma religion, de ma subsistance et de ses conséquences, détourne-la de moi et éloigne-moi d’elle et accorde-moi le bien où qu’il soit, puis agrée-le de Ta part”.
    La demande de l’orant ne doit pas être précise. Autrement dit, la solution attendue ne peut être telle qu’il la souhaiterait car il ne laisse, dans ces conditions, aucun choix à Dieu. Son exigence mettra en évidence son manque de sincérité du moment que, d’une part, il demande conseil à Dieu mais d’un autre côté son souhait est arrêté à l’avance. Dans ce contexte, à quoi servirait de faire appel à la Science du Créateur et à Son pouvoir souverain ?

    4. La prière de la glorification et de l’exaltation (çalâtu t-tasbîh)
    Selon Ibn ‘Abbâs, le Prophète a dit à son oncle ‘Abbâs Ibn al-Muttalib qu’il lui enseignerait dix bénéfiques propriétés et que s’il venait à s’en acquitter: “Dieu te pardonnera toutes tes fautes de la première jusqu’à la dernière, anciennes et nouvelles, celles commises par inadvertance ou intentionnellement, petites ou grandes, celles effectuées en ton for intérieur ou affichées publiquement”. Les voici:
    “ Accomplis quatre rak‘a et récite à chacune d’elles la Fâtiha et une sourate. Une fois la récitation de la première rak‘a terminée, alors que tu es toujours en position verticale (debout) dit quinze fois: “Gloire à Dieu, la Louange à Dieu, il n’y a pas de divinité en dehors de Dieu, Dieu est le plus Grand”.

    Subhâna Llâh, wal hamdu li Llâh, wa lâ ilâha illâ Llâh, wa Llâhu Akbar.
    * Ensuite, tu t’inclines d’abord, puis tu te redresses et tu récites encore dix fois la formule ci-dessus.
    * Après, tu te prosternes et, tout en te maintenant dans cette position, tu répètes cette formule dix fois.
    * Tu relèves ta tête de la prosternation, tu t’assois et tu renouvelles la formule dix fois.
    * Tu te prosternes une seconde fois et, la tête constamment contre le sol, tu réitères la formule dix fois.
    Ensuite, tu te redresses pour entamer la seconde rak‘a.
    Ainsi, à chacune des quatre rak‘a, la formule est prononcée au total soixante quinze fois.
    Le Prophète r poursuit: “Si tu peux prier de cette façon chaque jour, fais-le. Si tu n’en est pas capable, fais-le une seule fois tous les vendredi. Si tu ne sens pas encore en mesure de le faire, agis ainsi une fois par an. Et si tu éprouves des difficultés, alors procède à cette prière au moins une fois dans ta vie”.
    Ce Conseil du Prophète à son oncle a été rapporté de diverses sources et d’un groupe de compagnons de l’Envoyé de Dieu. Ibn al-Mubârak a dit que cette prière de glorifcation est recommandée”. Il est utile, dit-il, de s’y habituer, de s’y conformer chaque fois qu’il est possible et de ne point la négliger”.

    5. La prière du besoin (çalâtu l-hâja)
    L’Envoyé de Dieu a dit: “Quiconque effectue parfaitement ses petites ablutions rituelles puis s’acquitte de deux rak‘a consciencieusement, Dieu lui accorde tôt ou tard ce qu’il Lui a demandé”.
    Après le salut et les bénédictions sur le Prophète, l’orant fait cette invocation:
    “Lâ ilâha illa Llâh al-halîmu al-karîmu, subhâna Llâhi Rabbil ‘arshi l-‘azîmi, al-hamdu li Llâhi Rabbi l-‘âlamîn. As’aluka mûjibâti rahmatika wa ‘azâ’ima maghfiratika wal ‘içmata min kulli dhanb, wal ghanîmata min kulli birr wa s-salâmata min kulli ithmin. Lâ tada‘lî dhanban illâ ghafartah wa lâ hamman illâ farajtah wa lâ hâjatan hiyya laka ridan illâ qadaytahâ, yâ arhama r-râhimîn”.
    “Il n’y a d’autre dieu que Dieu, l’Indulgent, le Généreux. Gloire à Dieu le Seigneur du sublime Trône. Louange à Dieu le Seigneur des univers. J’implore les causes déterminantes de Ta miséricorde et les volontés de Ton pardon afin de me préserver de tout péché, de tirer profit de toute action pieuse et de me soustraire de tout péché. Ne laisse en moi aucun péché sans me le pardonner, aucun souci sans me le dissiper, aucun besoin sans qu’il me soit satisfait, ô Toi le plus Miséricordieux des miséricordieux”.

    6. La prière du repentir (çalâtu t-tawba)
    Abû Bakr a entendu l’Envoyé de Dieu dire: “Il n’y a pas un homme qui commette un péché, puis va se purifier et prier et, qui après cela, implore le pardon de Dieu, sans qu’il ne soit pardonné”.
    A l’appui de cette parole, il récita ces deux versets du Coran:
    * «Ceux qui, ayant commis une turpitude, ou ayant fait preuve d’iniquité envers eux-mêmes, évoquent Dieu et L’implorent pour absoudre leurs péchés -. Qui donc peut effacer les péchés, sinon Dieu ? - et ne s’obstinent pas délibérément et en connaissance de cause dans le mal.»
    * «Ceux-là trouveront leur rétribution dans le pardon de leur Seigneur, et des jardins de sous lesquels des ruisseaux coulent où ils séjourneront éternellement. - Quel merveilleux salaire pour ceux qui agissent bien.»
    (Coran, 3/135-136)
    Dans le même ordre d’idée, Abû Dharr rapporta ce dire du Prophète: “Celui qui effectue parfaitement ses petites ablutions, puis s’acquitte de deux ou quatre rak‘a prescrites ou non, tout en accomplissant bellement les inclinaisons et les prosternations, ensuite implore le pardon de Dieu, Celui-ci effacera ses fautes."

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    7. La prière de l’éclipse du soleil et de la lune (çalâtul kusûf)
    Tous les ‘ulama sont d’accord pour affirmer que la prière de l’éclipse du soelil ou de la lune est une sunna impérative (mu’akkada) applicable aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Cette prière comporte deux rak‘â avec cette particularité que chacune d’elles comprend deux inclinaisons dans une même rak‘a. Aïsha a dit:
    “Il y a eu une éclipse au temps du Prophète . Celui-ci alla à la mosquée et guida la prière des gens. Il dit “Allâhu Akbar” et récita une longue sourate. Il dit encore “Allâhu Abkar” et s’inclina, se maintenant longuement dans cette position, pendant un temps presque équivalent à sa première lecture du Coran. Puis, il redressa sa tête en disant : “Dieu a entendu la louange de celui qui L’a loué (sami‘a Llâhu liman hamidah), Mon Dieu à Toi la louange (rabbânâ wa lakal hamd). Après cela, il lut une sourate moins longue que la première. Il dit “Allâhu Akbar et s’inclina aussi longuement que la première inclinaison et redit: “Dieu a entendu celui qui L’a loué, mon Dieu à Toi la louange”. Ensuite, il se prosterna. Au cours de la seconde rak‘a, il procéda de la même manière que pour la première. Ce qui fait en tout quatre inclinaisons et quatre prosternations.
    “Le soleil réapparut avant même de quitter les lieux. Après cela, il s’adressa à l’assistance non sans avoir préalablement loué Dieu: “Le soleil et la lune sont deux signes de Dieu. Ils ne s’éclipsent ni à cause de la mort de quelqu’un ni en raison de sa naissance. Si vous êtes témoins de cette éclipse, évoquez Dieu”.
    Il est à signaler que le Prophète faisait allusion à ce que pensaient ses contemporains: cette éclipse eut lieu au moment où son fils, Ibrâhîm, qu’il avait eu avec Maria la copte mourut. Les gens croyaient que Dieu fit éclipser le soleil en signe de deuil.
    Cette procédure de la prière de l’éclipse est celle adoptée par l’école de Mâlik, de ash-Shâfi‘î et d’Ibn Hanbal. Quant aux hanafites, ils préconisent une prière identique à celle accomplie le jour de l’aïd et du Vendredi, soit deux rak‘a normales. Ils se fondent sur ce hadîth transmis par Qabça al-Hilâlî: “Si vous étes témoins d’une éclipse, priez comme vous avez l’habitude de le faire pour les prières prescrites”.
    Autrement dit, il n’y a qu’une seule inclinaison pour chaque rak‘a.
    La récitation de la Fâtiha est obligatoire dans les deux rak‘a prévues. Ensuite, l’orant lit la sourate de son choix. La lecture peut se faire aussi bien à haute voix qu’à voix basse. Cependant, al-Bukhârî a dit qu’élever le ton est le procédé le plus juste.

    8. La prière pour demander de la pluie (çalâtul istisqâ)
    C’est une prière qui consiste, en cas de sécheresse ou d’une pénurie d’eau, de demander à Dieu de faire descendre la pluie du ciel. Elle se conçoit ainsi:
    L’imâm, sans qu’il y ait appel à la prière et sans l’énoncé de l’iqâma, conduit la prière des orants et effectue deux rak‘a à n’importe quel moment. La récitation se fait à haute voix.
    Dans la première rak‘a, il lit la Fâtiha et “Sabbîh ismâ Rabbika l-a‘lâ” et dans la seconde, la Fâtiha et la sourate “al-Ghâshiya”.
    Après la prière ou avant, l’imâm, suivi des orants, tournés du côté de la qibla, les mains levés, invoque Dieu pour faire descendre la pluie. Selon Aïsha, le Prophète fit, en cette circonstance ce discours:
    “Louange à Dieu, Seigneur des univers, le Tout Miséricorde, le Miséricordieux, le Seigneur du Jour du Jugement. Il n’y de divinité que Dieu. Il fait ce qu’Il veut. Ô mon Dieu ! il n’y a de Dieu que Toi. Tu es le plus Riche et nous sommes, quant à nous, pauvres. Fais descendre la pluie et fais de sorte que ce que Tu fais descendre soit pour nous une force et une portion suffisante”.
    “Al hamdu li Llâhi Rabbi l-‘âlamîn, ar-Rahmân r-Rahîm, Mâliki yawmi d-dîn. Lâ Ilâha illâ Llâh. yaf‘alu mâ yashâ’. Allâhumma lâ ilâha illâ anta. Anta l-ghaniyyu wa nahnu l-fuqarâ. Anzil ‘alaynâ l-ghaytha, waj‘al mâ anzalta quwwatan wa balâghan ilâ hîn”.


    Des prosternations particulières
     
    1. La prosternation de la lecture du Coran: (Sajdatu t-tilâwa)
    A la lecture ou à l’écoute de certains versets du Coran, le croyant dit “Allâhu Akbar” et se prosterne une seule fois et ensuite il redit “Allâhu Akbar” en relevant la tête. C’est ce qui est appelé “sujûdu t-tilâwa”. Il n’y ni tashahhud ni salut final.
    Ceci est confirmé par Ibn ‘Umar qui a dit: “Le Prophète r nous lisait le Coran. Lorsqu’il parvenait au verset de la prosternation, il disait “Allâhu Akbar” et il se prosternait. alors nous nous posternions à notre tour”.
    a. Son mérite et sa règle:
    Le mérite de cette prosternation est signalé par le Prophète : “Lorsque le fils d’Adam lit le verset de la prosternation et se prosterne, Satan s’isole en pleurant et dit: “Ô malheur ! Dieu a ordonné la prosternation et Son serviteur s’est prosterné. Quant à moi, il m’a été commandé de me prosterner et j’ai désobéi. C’est l’Enfer qui m’attend”.
    Le Prophète précisa: “Ô vous les gens ! Nous n’ordonnons pas la prosternation. Celui qui se prosterne aura bien fait. Quant à celui qui ne se prosterne pas, il ne commet aucun péché”. Dans une autre version, il a dit: “Dieu nous commande la prosternation dans la mesure où nous voulons la faire”.
    Il est exigé pour cette prosternation les mêmes conditions que pour les prières obligatoires et surérogatoires, c’est-à-dire que l’orant doit être pur de toute souillure et en état de totale purification. De plus, il doit s’orienter du côté de la qibla.
    Si au cours de la prière légale, faite à haute ou à basse voix, ou volontaire, l’imâm ou l’orant priant individuellement, lit un des versets de la prosternation, il lui est permis de se prosterner après sa récitation
    Par contre, l’imâm Mâlik a dit qu’il est détestable (makrûh) d’opérer cette prosternation au cours des prières habituelles.
    Quant à Abû Hanifa, il y voit l’utilité lors des prières faites à hautes voix mais considère que cette pratique est détestable durant les prières prononcées à voix basse.
    b. Les versets renfermant l’idée de prosternation:
    Le Coran comporte quinze passages où la notion de prosternation est citée: les voici dans l’ordre:
    * «Ceux qui sont auprès de ton Seigneur, point d’orgueil qui les détourne de L’adorer, de proclamer Sa transcendance, de se prosterner devant Lui». (Coran, 7/206)
    * «Vers Dieu se prosternent tous ceux qui sont aux cieux et sur la terre; bon gré, mal gré : ainsi fait leur ombre au matin et au crépuscule.»(Coran, 13/15)
    * «Vers Dieu se prosterne tout ce qui est aux cieux et sur la terre; de l’animal aux anges, tous abdiquent l’orgueil.» (Coran, 16/49)
    * «Dis: “Croyez ou n’y croyez pas ! Ceux qui avant lui ont été dotés de scienxe, quand on psalmodie le Coran devant eux, tombent sur la face, prosternés».(Coran, 17/107)
    * «Tels furent les gratifiés de Dieu parmi les prophètes de la postérité d’Adam, et parmi eux ceux que Nous transportâmes avec Noé, et de la postérité d’Abraham et d’Israël, et parmi ceux que Nous avons élus et guidés. Dès qu’on leur récitait des signes du Tout miséricordieux, ils tombaient prosternés, en pleurs.» (Coran, 19/58)
    * « Dieu: ne vois-tu pas que vers Lui se prosternent les hôtes des cieux, les hôtes de la terre, le soleil et la lune, les étoiles, les montagnes, les arbres, les animaux, beaucoup parmi les hommes, tandis que pour beaucoup d’autres le châtiment s’impose ? - Celui que Dieu humilie, nul ne peut l’honorer. Dieu opère ce qu’Il veut. » (S. 22/18)
    * « Croyants, prosternez-vous, adorez votre Seigneur, faites le bien, dans l’espoir de triompher » (Coran, 22/77)
    * « Quand on leur dit: “Prosternez-vous devant le Tout Miséricordieux”, ils disent: “Qu’est-ce que le Tout Miséricorde ? Nous prosterner devant qui tu nous ordonnes!” Et cela les grandit en révolte;» (Coran, 25/60)
    * « Quoi ! ne pas se prosterner devant Dieu qui met au jour ce qu’il y a de plus caché aux cieux et sur la terre, et connaît ce que vous celez comme ce que vous publiez ! » (Coran, 27/25)
    * « Ne croient à Nos versets que ceux qui, s’ils les entendent rappeler, tombent prosternés, exaltent par la louange la transcendance de leur Seigneur, se dépouillent de tout orgueil ». (Coran, 32/15)
    * « David pensa que Nous n’avions fait que le tenter. Il demanda pardon à son Seigneur et, repenti, tomba posterné. » (Coran, 38/24)
    * « Parmi Ses signes, il y a la nuit et le jour, le soleil et la lune. Ne vous prosternez pas devant le soleil, non plus devant la lune. Ne vous prosternez que devant Celui qui les créa, si c’est bien Lui que vous adorez ». (Coran, 41/37)
    * «Ah ! Prosternez-vous devant Dieu ! Adorez ! » (Coran, 53/62)
    * «Mais qu’ont-ils à ne pas croire et à ne point se prosterner, quand on leur récite le Coran ?» (Coran, 84/20 et 21)
    * «Non ! ne le suis pas, mais prosterne-toi et de Dieu rapproche-toi !»(Coran, 96/19)

    2. La prosternation de remerciement (sajtadu sh-shukr)
    La plupart des ‘ulama disent qu’il est recommandable de pratiquer une prosternation de remerciement après avoir été comblé par un bienfait et à la suite de la dissipation d’un état de mécontentement ou d’angoisse dans lequel on se trouvait.
    Ceci est attesté par Abû Bakra qui a dit que le Prophète r effectuait une prosternation pour remercier Dieu, si quelque chose le satisfaisait ou qu’une bonne nouvelle lui était annoncée.
    ‘Abd ar-Rahmân Ibn ‘Awf raconta qu’il vit le Prophète se diriger vers un palmier et se prosternera longuement. Lui ayant demandé le motif de cette prosternation, il lui répondit:
    “Gabriel vient de m’annoncer une bonne nouvelle en me disant que Dieu l’informait que celui qui fait une prière sur le Prophète , Il fera une prière pour lui. Et si celui-ci le salut, Il le saluera à Son tour. C’est la raison pour laquelle je me suis prosterné en signe de remerciement à l’égard de Dieu”.

    3. La prosternation de l’omission (sajtadu s-sahwi)
    La prosternation de l’omission comporte deux rak‘a que l’orant accomplit après le salut final selon les hanafites, avant selon les shâfi‘ites, avant ou après selon les mâlikites. Le Prophète en a expliqué la raison: “Si l’un de vous, au cours de la prière, doute du nombre de rak‘a accomplies, trois ou quatre, qu’il complète alors ce dont il est certain d’avoir oublié et ensuite effectue deux prosternations avant ou après le salut final”.
    Selon ash-Shawkâni, les causes déterminants la prosternation n’impliquent pas nécessairement de se prosterner avant ou après, selon l’opinion des hanbalites.
    N’étant pas soumis à une règle impérative, l’orant a le choix: il peut se conformer à l’une des deux alternatives qu’il ait diminué ou ajouté un des éléments composant l’ensemble de la prière. D’après Ibn Mas‘ûd, le Prophète r a dit: “Si l’homme ajoute ou diminue, qu’il effectue deux prosternations”.
    1 - Les états où cette prosternation intervient:
    a. Si l’orant venait à formuler le salut final avant même d’avoir terminé complètement sa prière
    b. Si, par exemple, lors de la prière du dhuhr, il effectue cinq rak‘a au lieu des quatre prévus: D’après Ibn Mas‘ûd, cela est arrivé au Prophète. Son attention ayant été attirée sur ce rajout, il fit alors deux prosternations après le salut final. Ce fait indique que les deux prosternations se réalisent lorsque l’orant, au lieu de s’assoir à la quatrième rak‘a et énonce le salut final, se lève et fait d’une cinquième rak‘a.
    c. Lorsqu’il oublie le tashahhud ou l’une des sunna de la prière. Ainsi, le Prophète, après deux rak‘a, se leva pour entamer la troisième sans avoir fait le tashahhud. L’assistance, par un murmure significatif, le lui signala. L’Envoyé de Dieu poursuivit sa prière mais après avoir terminé la prière, il effectua deux prosternations avant le salut final.
    A partir de ce fait, on comprend que celui qui oublie de s’assoir pour formuler le premier tashahhud et s’en souvienne ensuite avant de se redresser complètement, il doit s’assoir et réparer son omission. Toutefois, s’il se lève complètement, il attendra la fin de la prière pour effectuer les deux prosternations.
    Ceci est confirmé par Ahmad, Abû Dâwud et Ibn Mâja qui rapportent ce hadîth: “Celui d’entre vous qui se lève après les deux rak‘â sans se redresser complètement, qu’il s’assoit mais s’il s’est redressé totalement, il n’a pas à s’assoir; il attend la fin pour s’acquitter des deux prosternations de l’omission”.
    d. La prosternation en cas de doute: ‘Abd ar-Rahmân Ibn ‘Awf rapporte cette parole de l’Envoyé de Dieu: “Si l’un de vous doute dans sa prière : Il ne sait pas s’il a effectué une ou deux rak‘a, qu’il se figure n’avoir omis qu’une seule. S’il ignore s’il a accompli deux ou trois, qu’il s’imagine avoir omis deux. S’il ne se souvient pas d’avoir fait trois ou quatre, qu’il considère avoir oublié trois. Ensuite, il se prosterne deux fois à la fin de la prière, tout en restant assis et avant le salut final”.
    Il en résulte qu’en cas de doute quant au nombre d’unités réalisées, l’orant établit le nombre le moins grand et après il effectue la prosternation de l’omission.


    http://aimm.e-monsite.com/pages/la-p...olontaire.html



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    La Prière Funéraire AL-JINAZAH
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    Il convient de se rappeler souvent la mort et de s’y préparer en faisant le repentir en réparant les injustices qu’on a faites envers ceux qui ont été lésés. Ceci est encore plus requis de la part des malades. Tout comme il fait preuve de patience envers la maladie, il abandonne les gémissements autant qu’il le peut. Il lui est recommandé de se faire soigner et pour les autres, de lui rendre visite. Il convient à celui qui lui rend visite de lui remonter le moral et de ne pas rester trop longtemps.
    C’est une obligation communautaire (farDou kifâyah) de préparer le mort musulman : en le lavant, en l’enveloppant dans un linceul, en faisant la prière funéraire pour lui et en l’enterrant dans un cimetière de musulman.
    Ce qui est un devoir pour le lavage, c’est de répandre de l’eau purificatrice une fois sur tout le corps, peau, cheveux et poils, même s’ils sont épais. Le minimum du linceul, c’est ce qui couvre l’ensemble du corps. Mais on fait exception de celui qui est mort en rituel de pèlerinage ou de `oumrah, s’il est mort avant le désengagement rituel (taHalloul). Dans ce cas, on ne lui couvre pas la tête mais elle est laissée découverte : il sera ressuscité au jour dernier dans l’état sur lequel il est mort, en état de rituel, en faisant la talbiyah c’est-à-dire en disant: (labbayka l-Lâhoumma labbayk). De même, pour la femme morte en état de rituel, on ne lui couvre pas le visage.
    La couverture du corps du mort se fait par un tissu qui lui était licite durant sa vie et qui était digne de lui. Ainsi l’homme n’est pas enveloppé dans de la soie. Il est plutôt enveloppé d’un tissu en coton, en lin ou ce qui est semblable. Quant à la femme et à l’enfant, il est permis de leur donner pour linceul un tissu en soie car il leur était permis d’en porter pendant leur vie. Il n’est pas permis d’envelopper un défunt musulman d’un linceul fait d’un tissu qui n’est pas digne de lui, c’est-à-dire qui serait rabaissant pour lui et ferait ressentir du mépris à son égard. Il n’est pas un devoir de lui donner pour linceul un tissu neuf, qu’il soit neuf ou déjà porté, cela est suffisant.
    Il est recommandé que le linceul soit constitué pour l’homme de trois tissus et pour la femme d’une chemise, d’un voile, d’un ‘izAr -un pagne long- autour des jambes et des pieds et de deux tissus. La chemise, c’est ce qui cache la plus grande partie du corps, le ‘izAr, ce qui est porté pour la partie inférieure du corps et le voile, ce que la femme utilise pour se couvrir la tête. Les deux tissus enfin sont en plus des trois choses que l’on vient de citer.
    La meilleure chose pour le linceul est qu’il soit blanc et en coton. L’enveloppement dans trois tissus est un devoir envers celui qui est enveloppé à partir de son bien et qui n’a pas de dette qui dépasse la valeur de ses biens, comme par exemple s’il laisse un héritage qui dépasse le montant de ses dettes ou s’il n’a pas de dette du tout, même s’il n’a pas d’autre bien que ces trois tissus.
    Le minimum de la prière funéraire par lequel l’obligation est accomplie est le suivant : on fait l’intention de faire la prière pour le mort lors du takbIr ; c’est-à-dire que l’on dit : (Allâhou ‘akbar) et on fait l’intention dans le cœur en disant : « j’accomplis la prière funéraire pour ce mort « , s’il est présent. Il est une condition de désigner dans le cœur l’intention de la prière funéraire, ceci est une obligation. Il ne suffit pas de faire l’intention de faire une prière dans l’absolu, sans préciser que c’est une prière funéraire. Ensuite, on récite la FAtiHah, puis on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma Salli `alA MouHammad) ce qui signifie : » Allâh est plus puissant et sait plus que tout autre ; ô Allâh élève davantage le degré de MouHammad « , puis on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma ghfir lahou wa rHamhou), puis on dit : (Allâhou ‘akbar) et on passe le salAm.
    Mais il est recommandé après le deuxième takbIr de réciter aS-SalAtou l-’ibrAhîmiyyah en entier :
    اللهم صلّ على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما صلّيت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم وبارك على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما باركت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم
    (Allâhoumma Salli `alA MouHammad wa `alA ‘Ali MouHammad kamA Sallayta `alA ‘IbrAhîm, wa `alA ‘Ali ‘IbrAhîm, ‘innaka HamIdoun MajId. Allâhoumma bArik `alA MouHammad wa `alA ‘Ali MouHammad kamA bArakta `alA ‘IbrAhîm, wa `alA ‘Ali ‘IbrAhîm, ‘innaka HamIdoun MajId).
    Il est recommandé après le troisième takbIr de dire cette invocation :
    اللهم هذا عبدك وابن عبديك خرج من روح الدّنيا وسعتها ومحبوبه وأحبّاؤه فيها إلى ظلمة القبر وماهو لاقيه، كان يشهد أن لا إله إلا أنت وحدك لا شريك لك وأنّ محمدا عبدك ورسولك وأنت أعلم به منّا، اللهم إنّه نزل بك وأنت خير منزول به وأصبح فقيرا إلى رحمتك وأنت غنيٌّ عن عذابه وقد جِئناك راغبين إليك شفعاء له، اللهم إن كان محسنا فزِد في إحسانه وإن كان مسيئا فتجاوز عنه، ولقّه برحمتك رضاك وقه فتنة القبر وعذابه وافسح له في قبره وجافي الأرض عن جنبيه ولقّه برحمك الأمن من عذابك حتّى تبعثه آمنا إلى جنّتك برحمتك يا أرحم الرّاحمين.
    (Allâhoumma hâdha `adbouka wa bnou `abdayka, kharaja min rawHi d-dounyâ wa sa`atihâ wa maHbôubouhou wa ‘aHibba’ouhou fîhâ ‘ilâ dhoulmati l-qabri wa mâ houwa lâqîh. Kâna yach-hadou ‘an lâ ‘ilâha ‘il-lâ ‘anta waHdaka lâ charîka lak, wa ‘anna MouHammadan `abdouka wa raçôulouka, wa ‘anta ‘a`lamou bihi minnâ. Allâhoumma ‘innahou nazala bika wa ‘anta khayrou manzôulin bih, wa ‘aSbaHa faqîran ‘ilâ raHmatika wa ‘anta ghaniyyoun `an `adhâbih, wa qad ji’nâka râghibîna ‘ilayka choufa`â’a lah, Allâhoumma ‘in kâna mouHsinan fazid fi ‘iHçânihi wa ‘in kâna mouçî’an fatajâwaz `anhou, wa laqqihi biraHmatika riDâk, wa qihi fitnata l-qabri wa `adhâbah wa fsaH lahou fî qabrihi wa jâfi l-’arDa `an janbayh, wa laqqihi bi raHmatika l-’amna min `adhâbika Hattâ tab`athahou ‘Aminan ‘ilâ jannatika bi raHmatika yâ ‘arHama r-râHimîn)
    ce qui signifie : » Ô Allâh c’est là Ton esclave et le fils de Tes deux esclaves. Il a quitté le repos de cette vie et son bien-être, alors que ce qu’il a aimé et ceux qu’il a aimé y sont encore, pour rejoindre l’obscurité de la tombe et ce qui l’attend. Il témoignait qu’il n’est de dieu que Toi, Toi seul Tu n’as pas d’associé et que MouHammad est Ton esclave et Ton messager et Tu sais ce qu’il en est de lui mieux que nous. Ô Allâh il est venu à Ton jugement. Il s’est retrouvé dans le besoin de Ta miséricorde et Tu n’as pas besoin de son châtiment. Nous sommes venus T’implorer, en intercédant en sa faveur. Ô Allâh, s’il était bienfaiteur, accorde-lui encore plus de bienfait et s’il était malfaisant, accorde-lui Ta clémence et accorde-lui par Ta miséricorde Ton agrément, préserve-le des troubles de la tombe et de son supplice, élargis pour lui l’espace de sa tombe, écarte la terre de ses côtés et accorde-lui par Ta miséricorde le salut de Ton châtiment jusqu’à ce que Tu le ressuscites en paix pour Ton paradis, par Ta miséricorde, ô Toi Qui est Le plus miséricordieux des miséricordieux « .
    Le minimum de l’enterrement, c’est un fosse qui cache son odeur, de sorte qu’elle ne se dégage plus après l’avoir enseveli et qui le protège des animaux sauvages de sorte qu’ils ne le déterrent pas et ne le dévorent pas. S’il n’y a pas d’autre moyen de le garder de ces choses que d’avoir recours à la construction ou au cercueil, ceci devient alors un devoir.
    La façon la plus complète d’effectuer l’enterrement est la suivante : que la fosse soit suffisamment large pour celui qui y descend le mort ainsi que son aide et qu’il soit de la profondeur de quelqu’un de taille moyenne levant le bras, c’est-à-dire de quatre coudées et demi de profondeur, même si le mort est un enfant. Il est recommandé de mettre le défunt dans une niche latérale si la terre est compacte et de creuser une tranchée au fond de la tombe si la terre est meuble. Il est interdit d’enterrer dans des caveaux.
    Avertissement : Parmi les positions rabaissantes pour le mort et qui ne sont pas permises, c’est de le renverser sur sa face lors du lavage. Ceci est interdit. De même, il y a le fait de le porter sur les épaules, sans civière ou autre. Mais il est permis de porter le petit enfant à la main pour aller l’enterrer.
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.
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    تحمَّلتُ وحديَ مـا لا أُطيـقْ من الإغترابِ وهَـمِّ الطريـقْ
    اللهم اني اسالك في هذه الساعة ان كانت جوليان في سرور فزدها في سرورها ومن نعيمك عليها . وان كانت جوليان في عذاب فنجها من عذابك وانت الغني الحميد برحمتك يا ارحم الراحمين

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    La Prière Funéraire AL-JINAZAH
    بِسْمِ اللهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيم
    Il convient de se rappeler souvent la mort et de s’y préparer en faisant le repentir en réparant les injustices qu’on a faites envers ceux qui ont été lésés. Ceci est encore plus requis de la part des malades. Tout comme il fait preuve de patience envers la maladie, il abandonne les gémissements autant qu’il le peut. Il lui est recommandé de se faire soigner et pour les autres, de lui rendre visite. Il convient à celui qui lui rend visite de lui remonter le moral et de ne pas rester trop longtemps.
    C’est une obligation communautaire (farDou kifâyah) de préparer le mort musulman : en le lavant, en l’enveloppant dans un linceul, en faisant la prière funéraire pour lui et en l’enterrant dans un cimetière de musulman.
    Ce qui est un devoir pour le lavage, c’est de répandre de l’eau purificatrice une fois sur tout le corps, peau, cheveux et poils, même s’ils sont épais. Le minimum du linceul, c’est ce qui couvre l’ensemble du corps. Mais on fait exception de celui qui est mort en rituel de pèlerinage ou de `oumrah, s’il est mort avant le désengagement rituel (taHalloul). Dans ce cas, on ne lui couvre pas la tête mais elle est laissée découverte : il sera ressuscité au jour dernier dans l’état sur lequel il est mort, en état de rituel, en faisant la talbiyah c’est-à-dire en disant: (labbayka l-Lâhoumma labbayk). De même, pour la femme morte en état de rituel, on ne lui couvre pas le visage.
    La couverture du corps du mort se fait par un tissu qui lui était licite durant sa vie et qui était digne de lui. Ainsi l’homme n’est pas enveloppé dans de la soie. Il est plutôt enveloppé d’un tissu en coton, en lin ou ce qui est semblable. Quant à la femme et à l’enfant, il est permis de leur donner pour linceul un tissu en soie car il leur était permis d’en porter pendant leur vie. Il n’est pas permis d’envelopper un défunt musulman d’un linceul fait d’un tissu qui n’est pas digne de lui, c’est-à-dire qui serait rabaissant pour lui et ferait ressentir du mépris à son égard. Il n’est pas un devoir de lui donner pour linceul un tissu neuf, qu’il soit neuf ou déjà porté, cela est suffisant.
    Il est recommandé que le linceul soit constitué pour l’homme de trois tissus et pour la femme d’une chemise, d’un voile, d’un ‘izAr -un pagne long- autour des jambes et des pieds et de deux tissus. La chemise, c’est ce qui cache la plus grande partie du corps, le ‘izAr, ce qui est porté pour la partie inférieure du corps et le voile, ce que la femme utilise pour se couvrir la tête. Les deux tissus enfin sont en plus des trois choses que l’on vient de citer.
    La meilleure chose pour le linceul est qu’il soit blanc et en coton. L’enveloppement dans trois tissus est un devoir envers celui qui est enveloppé à partir de son bien et qui n’a pas de dette qui dépasse la valeur de ses biens, comme par exemple s’il laisse un héritage qui dépasse le montant de ses dettes ou s’il n’a pas de dette du tout, même s’il n’a pas d’autre bien que ces trois tissus.
    Le minimum de la prière funéraire par lequel l’obligation est accomplie est le suivant : on fait l’intention de faire la prière pour le mort lors du takbIr ; c’est-à-dire que l’on dit : (Allâhou ‘akbar) et on fait l’intention dans le cœur en disant : « j’accomplis la prière funéraire pour ce mort « , s’il est présent. Il est une condition de désigner dans le cœur l’intention de la prière funéraire, ceci est une obligation. Il ne suffit pas de faire l’intention de faire une prière dans l’absolu, sans préciser que c’est une prière funéraire. Ensuite, on récite la FAtiHah, puis on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma Salli `alA MouHammad) ce qui signifie : » Allâh est plus puissant et sait plus que tout autre ; ô Allâh élève davantage le degré de MouHammad « , puis on dit : (Allâhou ‘akbar, Allâhoumma ghfir lahou wa rHamhou), puis on dit : (Allâhou ‘akbar) et on passe le salAm.
    Mais il est recommandé après le deuxième takbIr de réciter aS-SalAtou l-’ibrAhîmiyyah en entier :
    اللهم صلّ على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما صلّيت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم وبارك على سيّدنا محمّد وعلى آل سيّدنا محمّد كما باركت على سيّدنا إبراهيم وعلى آل سيّدنا إبراهيم
    (Allâhoumma Salli `alA MouHammad wa `alA ‘Ali MouHammad kamA Sallayta `alA ‘IbrAhîm, wa `alA ‘Ali ‘IbrAhîm, ‘innaka HamIdoun MajId. Allâhoumma bArik `alA MouHammad wa `alA ‘Ali MouHammad kamA bArakta `alA ‘IbrAhîm, wa `alA ‘Ali ‘IbrAhîm, ‘innaka HamIdoun MajId).
    Il est recommandé après le troisième takbIr de dire cette invocation :
    اللهم هذا عبدك وابن عبديك خرج من روح الدّنيا وسعتها ومحبوبه وأحبّاؤه فيها إلى ظلمة القبر وماهو لاقيه، كان يشهد أن لا إله إلا أنت وحدك لا شريك لك وأنّ محمدا عبدك ورسولك وأنت أعلم به منّا، اللهم إنّه نزل بك وأنت خير منزول به وأصبح فقيرا إلى رحمتك وأنت غنيٌّ عن عذابه وقد جِئناك راغبين إليك شفعاء له، اللهم إن كان محسنا فزِد في إحسانه وإن كان مسيئا فتجاوز عنه، ولقّه برحمتك رضاك وقه فتنة القبر وعذابه وافسح له في قبره وجافي الأرض عن جنبيه ولقّه برحمك الأمن من عذابك حتّى تبعثه آمنا إلى جنّتك برحمتك يا أرحم الرّاحمين.
    (Allâhoumma hâdha `adbouka wa bnou `abdayka, kharaja min rawHi d-dounyâ wa sa`atihâ wa maHbôubouhou wa ‘aHibba’ouhou fîhâ ‘ilâ dhoulmati l-qabri wa mâ houwa lâqîh. Kâna yach-hadou ‘an lâ ‘ilâha ‘il-lâ ‘anta waHdaka lâ charîka lak, wa ‘anna MouHammadan `abdouka wa raçôulouka, wa ‘anta ‘a`lamou bihi minnâ. Allâhoumma ‘innahou nazala bika wa ‘anta khayrou manzôulin bih, wa ‘aSbaHa faqîran ‘ilâ raHmatika wa ‘anta ghaniyyoun `an `adhâbih, wa qad ji’nâka râghibîna ‘ilayka choufa`â’a lah, Allâhoumma ‘in kâna mouHsinan fazid fi ‘iHçânihi wa ‘in kâna mouçî’an fatajâwaz `anhou, wa laqqihi biraHmatika riDâk, wa qihi fitnata l-qabri wa `adhâbah wa fsaH lahou fî qabrihi wa jâfi l-’arDa `an janbayh, wa laqqihi bi raHmatika l-’amna min `adhâbika Hattâ tab`athahou ‘Aminan ‘ilâ jannatika bi raHmatika yâ ‘arHama r-râHimîn)
    ce qui signifie : » Ô Allâh c’est là Ton esclave et le fils de Tes deux esclaves. Il a quitté le repos de cette vie et son bien-être, alors que ce qu’il a aimé et ceux qu’il a aimé y sont encore, pour rejoindre l’obscurité de la tombe et ce qui l’attend. Il témoignait qu’il n’est de dieu que Toi, Toi seul Tu n’as pas d’associé et que MouHammad est Ton esclave et Ton messager et Tu sais ce qu’il en est de lui mieux que nous. Ô Allâh il est venu à Ton jugement. Il s’est retrouvé dans le besoin de Ta miséricorde et Tu n’as pas besoin de son châtiment. Nous sommes venus T’implorer, en intercédant en sa faveur. Ô Allâh, s’il était bienfaiteur, accorde-lui encore plus de bienfait et s’il était malfaisant, accorde-lui Ta clémence et accorde-lui par Ta miséricorde Ton agrément, préserve-le des troubles de la tombe et de son supplice, élargis pour lui l’espace de sa tombe, écarte la terre de ses côtés et accorde-lui par Ta miséricorde le salut de Ton châtiment jusqu’à ce que Tu le ressuscites en paix pour Ton paradis, par Ta miséricorde, ô Toi Qui est Le plus miséricordieux des miséricordieux « .
    Le minimum de l’enterrement, c’est un fosse qui cache son odeur, de sorte qu’elle ne se dégage plus après l’avoir enseveli et qui le protège des animaux sauvages de sorte qu’ils ne le déterrent pas et ne le dévorent pas. S’il n’y a pas d’autre moyen de le garder de ces choses que d’avoir recours à la construction ou au cercueil, ceci devient alors un devoir.
    La façon la plus complète d’effectuer l’enterrement est la suivante : que la fosse soit suffisamment large pour celui qui y descend le mort ainsi que son aide et qu’il soit de la profondeur de quelqu’un de taille moyenne levant le bras, c’est-à-dire de quatre coudées et demi de profondeur, même si le mort est un enfant. Il est recommandé de mettre le défunt dans une niche latérale si la terre est compacte et de creuser une tranchée au fond de la tombe si la terre est meuble. Il est interdit d’enterrer dans des caveaux.
    Avertissement : Parmi les positions rabaissantes pour le mort et qui ne sont pas permises, c’est de le renverser sur sa face lors du lavage. Ceci est interdit. De même, il y a le fait de le porter sur les épaules, sans civière ou autre. Mais il est permis de porter le petit enfant à la main pour aller l’enterrer.
    الحمد لله رب العالمين
    La louange est à Allâh, le Créateur du monde.

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